Du 01/01 au 01/03
Maison de la Culture du Japon
On a trouvé pour vous la sortie familiale idéale de ce week-end, d’autant plus que ce sont les derniers jours pour profiter de cette exposition. La Maison de la Culture du Japon à Paris vous invite à découvrir l’univers très singulier des petites figurines d’Atae Yûki, suffisamment renommées pour posséder leur propre musée au Japon. Faîtes de tissu, d’argile et de papier mâché, ces créations, comme saisies dans des attitudes naturelles, sont particulièrement expressives.
On a trouvé pour vous la sortie familiale idéale de ce week-end, d’autant plus que ce sont les derniers jours pour profiter de cette exposition. La Maison de la Culture du Japon à Paris vous invite à découvrir l’univers très singulier des petites figurines d’Atae Yûki, suffisamment renommées pour posséder leur propre musée au Japon. Faîtes de tissu, d’argile et de papier mâché, ces créations, comme saisies dans des attitudes naturelles, sont particulièrement expressives. Le sculpteur dit les considérer “presque humaines” ou comme des “alter-ego” et se plaint gentiment de leur “caractère”. Une vidéo le montre d’ailleurs occupé à la réalisation de l’une d’elles, soucieux du moindre détail et plein de tendresse pour celle qui naît sous ses doigts.
Depuis plus de cinquante ans, Atae Yûki fabrique des poupées, inspirées de l’univers des contes ou du Japon de son enfance, celui de l’après-guerre, voire d’un Japon ancestral et mythique, celui des ères Edo et Meiji. On y croise surtout des enfants, pauvres ou vagabonds pour beaucoup, dans des scènes de la vie quotidienne mais aussi quelques adultes évoquant des personnages tirés des films d’Ozu que le sculpteur admirait. Sont évoquées des coutumes anciennes comme celle de l’Ubasute qui, surtout pratiquée dans les familles miséreuses, consistait à abandonner en haut d’une montagne, les personnes âgées devenues d’inutiles bouches à nourrir. D’autres figurines célèbrent des fêtes japonaises, comme l’Hana-Matsuri, la fête des fleurs, ou rendent hommage à la figure de l’Empereur.
Bien-sûr, ceux que les poupées effraient (ce mal dans sa forme extrême prend le nom de pédiophobie) ou que la veine nostalgique agace, ne se plairont pas dans le petit monde d’Atae Yûki. Les autres seront sans doute sensibles à l’authenticité de la démarche et au rendu réaliste, comme ce père accompagné de sa fille que j’ai entendu s’exclamer : “Je ne savais pas que les poupées pouvaient être des oeuvres d’art !”. La visite est gratuite, d’assez courte durée et donc très “kids-friendly”.